Tensions sur les granulés

Situation difficile et tensions

Benoît PETITGRAND

Depuis l'automne 2021, des tensions sur les approvisionnements sont apparues : difficultés pour trouver de nouveaux fournisseurs, retards d'approvisionnement.

Ces problèmes se sont amplifiés à partir du 1er trimestre 2022, il n'était plus possible de passer de commandes supplémentaires chez les producteurs français.

Enfin au printemps la demande en pellets s'est emballée : pourquoi ?

Et bien c'est assez simple, les prix des énergies fossiles (gaz/fuel) se sont envolés avec pour conséquence une augmentation de 120% des installations de chaudières à pellet et de 40% des poêles !!! soit 32 000 chaudières installées et 180 000 poêles...(source Propellet). Ce qui objectivement est très positif dans le cadre de réduction des émissions de CO2, le problème étant la vitesse à laquelle la transition se fait ! (transition qu'on attend depuis plus de 20 ans en détournant le regard...)

Aujourd'hui pour faire face à cette demande, plusieurs solutions ont été mises en oeuvre par toute la filière : notamment restriction des ventes à 1 palette/foyer tous les 90 jours pour ISECO, recours à l'importation pour Piveteaubois et d'autres opérateurs non producteurs comme Total énergies (usine d'ensachage en Seine Maritime).

Concrètement, pour dépenser moins il faut consommer moins : réduire les températures de consignes, retarder l'allumage horaire et avancer l'extinction horaire dans les programmations et LE PLUS EFFICACE : passer en mode MANUEL, c'est à dire allumer le poêle quand c'est vraiment nécessaire et l'éteindre quand le "confort" est atteint ou que tout le monde s'en va...!

Et l'objectif est le même avec une chaudière qui produit l'eau chaude sanitaire : est-il vraiment nécessaire d'avoir 200 l d'eau à 60° en permanence ? A mon avis non : on peut réduire la température du ballon à 45° sans problème, avec une pointe antilégionnelle à 60° une fois par semaine